Les cerfs-volants de Kaboul

Ce livre de Khaled Hosseini est édité une première fois chez Belfond en 2005, avant une édition en poche chez 10/18 en 2006. À travers ce roman, l’auteur nous propose de suivre Amir entre Afghanistan et Etats-Unis. La fiction se déroule entre 1975 et 2001. Cette temporalité offre en toile de fond l’évolution de la société afghane sur cette période

Dès la première page, le décor est planté. C’est une histoire construite sur un flash-back. « Cette scène date d’il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c’est une erreur d’affirmer que l’on peut enterrer le passé : il s’accroche tant et si bien qu’il remonte toujours à la surface. »

Le « je » désigne Amir, il est le fils d’un riche commerçant afghan, Baba. À partir de cette phrase, on bascule dans son enfance. Elle est marquée par l’amitié qui le lie à Hassan. C’est le fils d’Ali, le domestique de son père. Cela induit une différence sociale importante entre les deux garçons. Malgré cela, leur amitié perdure. Ces phrases donnent la profondeur de leur relation. « Nous n’échangeons pas un mot, non parce que nous n’avons rien à nous dire, mais parce que cela n’est pas nécessaire. Ainsi en va-t-il entre deux êtres quand chacun a été le premier à marquer la mémoire de l’autre. » On suit l’évolution de ce lien au fur et à mesure du récit.

Deux qualités essentielles rendent ce livre difficile à refermer

Le rythme de la narration est entretenu par des péripéties régulières. Elles entretiennent un suspens du début à la fin. Je ne peux garantir une qualité de sommeil optimale pendant cette lecture !

La qualité des descriptions m’a aussi frappé. J’ai apprécié qu’on puisse y voir un reflet des états d’âme d’Amir. « La tristesse s’empara de moi. Revenir à Kaboul me procurait la même sensation que lorsqu’on rencontre par hasard un vieil ami perdu de vue et qu’on le découvre sans abri, démuni et durement éprouvé par la vie. » À l’image de Kaboul, Amir est démuni et durement éprouvé par la vie. À vous de découvrir pourquoi !

Bonne lecture et cultivez vous !