HK, Itinéraire d’un rêveur engagé

À l’occasion de la sortie du nouvel album d’HK « l’empire de papier » et de son livre le cœur à l’outrage, voici 12 photos pour revenir sur le parcours de l’artiste.

Né en 1976 dans un quartier populaire de Roubaix dans la métropole lilloise, nous sommes alors au crépuscule de l’industrie textile. C’est la principale source d’emploi de la ville.

HK a grandi dans un contexte social compliqué où les messages véhiculés par l’Abbé Pierre ou Coluche ont eu une résonance importante. Si l’Abbé est salué dans la chanson Saltimbanks de fortune, de Coluche on retrouve le second degré et la caricature présents dans certains textes comme Gduferavek ou Ma parole.

Dans ce décor a déboulé le Hip-Hop, un courant musical dont les influences se font entendre sur les albums du Ministère des Affaires Populaires avec plusieurs références au groupe Iam. Bob Marley et Jacques Brel sont deux autres influences majeurs, preuve en est un album de reprise de chansons francophones où le bruxellois a signé une grande partie des textes. La liste des influences ne serait pas complète sans citer Stéphane Hessel. Le chanteur nordiste a adapté le manifeste « indignez-vous ! » Ces influences amènent HK à s’engager à son tour notamment pour l’accueil des réfugiés avec des chansons comme « j’ai marché jusqu’à vous ».

Cependant, tout au long de sa discographie, on note une évolution dans la manière de faire passer ses messages. Pour l’artiste : « C’est toujours important de marcher sur ses deux pieds, on ne peut pas être que contre ». Pour lui, il est nécessaire d’accompagner des chansons coup de poing avec des textes écrits sur un ton plus doux pour donner une portée supplémentaire à son message. Il se fait ensuite un plaisir de le partager avec son public accompagné de sa joyeuse bande de saltimbanks.

LL